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La fin du mythe du référendum : le recensement de 1974 discrédite le Polisario

La fin du mythe du référendum : Le piège du passé qui condamne le Polisario

Avec le temps, l’une des pierres angulaires sur lesquelles s’appuient encore le Polisario et l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental se fissure : le recensement espagnol de 1974. Aujourd’hui, plus de cinquante ans plus tard, cette base de données n’est plus valable pour envisager un quelconque référendum d’autodétermination. La majorité des personnes recensées sont décédées, et le Polisario est désormais incapable de démontrer que ses membres actuels ont un lien réel avec le territoire.

Un recensement biaisé dans un contexte colonial

Depuis les années 1990, l’ONU, via la MINURSO, a adopté comme base électorale potentielle pour un référendum le recensement effectué par l’Espagne en 1974, alors que celle-ci se préparait à quitter le Sahara occidental. Ce recensement a pourtant été fortement contesté par le Maroc, qui y voyait un processus biaisé, manipulé politiquement en faveur du Polisario et de l’Algérie 🇩🇿.

L’Espagne franquiste, dans une manœuvre visant à contrer l’élan du mouvement national marocain dans la région, avait sciemment exclu des zones comme le Cap Juby (Tarfaya) – pourtant historiquement sahariennes – de la province du Sahara espagnol. Des tribus sahraouies loyalistes à la monarchie marocaine ont été écartées du processus, tandis que des notables formés par l’Espagne étaient mis en avant.

L’objectif non déclaré de l’Espagne était clair : fabriquer un "État vassal" proche des Canaries, en habillant cette création d’un vernis de légitimité référendaire.

Une base démographique obsolète et illégitime

Sur les 73 497 Sahraouis recensés en 1974, seuls environ 47 % seraient encore en vie en 2025, selon les estimations basées sur les données de l’OMS et les taux de mortalité dans les camps de Tindouf et les provinces sahariennes marocaines.

La majorité de ces survivants sont aujourd’hui âgés de plus de 50 ans, et il devient presque impossible de retracer de manière fiable leurs descendants. Nombreux sont ceux qui ont émigré vers l’Europe ou l’Amérique latine, où ils ont acquis de nouvelles nationalités, rompant ainsi leur lien administratif et identitaire avec le Sahara.

Pire encore, les habitants des camps de Tindouf ne disposent d’aucun statut juridique clair : ils ne possèdent ni cartes d’identité, ni documents officiels, ni même le statut de réfugiés au sens du droit international, l’Algérie refusant tout recensement par le HCR.

Des observateurs indépendants, y compris d’anciens diplomates onusiens, ont constaté la présence massive de ressortissants mauritaniens, maliens et algériens dans les camps, incorporés pour gonfler artificiellement les rangs du Polisario.

Le Maroc appelé à revoir sa politique de clémence

Face à cette réalité, de nombreux analystes appellent Rabat à mettre fin à la politique de pardon et de retour instaurée par feu le roi Hassan II. Le temps de la réconciliation est révolu, affirment-ils, et la plupart de ceux qui prétendent être Sahraouis n’en ont ni les preuves, ni la légitimité.

En parallèle, les véritables Sahraouis vivent aujourd’hui dans les provinces du sud du Maroc 🇲🇦. Ils y sont intégrés socialement et économiquement, participent aux élections, et disposent de tous les droits de citoyenneté.

Une solution politique réaliste : l’autonomie

Alors que le socle du référendum se dérobe, la communauté internationale se tourne de plus en plus vers des solutions réalistes et durables, au premier rang desquelles le plan marocain d’autonomie, soutenu notamment par les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne ou les Émirats arabes unis.

Ce plan permettrait d’offrir une gouvernance locale démocratique aux Sahraouis, tout en maintenant l’unité territoriale du Maroc, et en garantissant la stabilité régionale.

L’ombre persistante de l’Algérie dans le conflit

Le conflit n’aurait pas pu durer aussi longtemps sans l’implication active de l’Algérie. Dès les années 1960, le régime algérien avait identifié Tindouf comme future base arrière du Polisario, et avait proposé à certaines tribus sahraouies de s’y installer.

Des archives aujourd’hui déclassifiées révèlent que le FLN algérien avait établi une coopération secrète avec l’Espagne franquiste, dans le but d’empêcher le Maroc de parachever son intégrité territoriale. Plus tard, dans les années 1970, le président Boumédiène, tout en rassurant le roi Hassan II, collaborait en coulisses avec l’Espagne et la Libye de Kadhafi pour créer et armer le Polisario.

Une duplicité qui aura coûté cher à la région, alimentant un conflit artificiel au service d’intérêts géopolitiques dépassés.

Conclusion

Après un demi-siècle de tensions, le mythe du référendum fondé sur le recensement colonial de 1974 s’effondre. Le Polisario ne représente plus qu’une fraction douteuse, sans identité claire, manipulée par une Algérie plus soucieuse de nuire au Maroc que de son propre développement.

À l’inverse, le Maroc continue de proposer une voie pacifique, moderne et réaliste, à travers un projet d’autonomie sous souveraineté marocaine, plébiscité par une grande partie de la communauté internationale. Le moment est venu de reconnaître que le Sahara ne peut être ni figé dans le passé, ni otage d’un agenda algérien rétrograde.

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